Les origines
Leurs ancêtres sont endémiques de Madagascar.
Ils ont été amenés par les premiers habitants de l'île
au cours du 17ème siècle, puis relâchés dans
la région de St Paul.
Description
Leur nom scientifique est Chameleo pardalis. En
créole on les appelle "l'endormi", à cause de leur extrême
lenteur à se déplacer. Un fort dimorphisme existe entre mâle
et femelle. Le mâle est d'un beau vert émeraude quant il est
dans un état de bien-être et de tranquillité. Sa ligne
latérale peut devenir blanche et le corps zébré de
bandes brun noir ou noires quand il est effrayé ou malade. Il peut
atteindre 40 cm de long.
La femelle, nettement plus petite, est généralement
d'ocre terne. Mais quand elle est enceinte elle devient brun rouge avec
des bandes transversales noires.
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Durée de vie et
maladies
- Ayant élevé cette espèce à
l'Insectarium de La Réunion, pendant 10 ans, il est possible de
dire que sa durée de vie en captivité est de 5 ans environ.
Il est commun sur l'ensemble de l'île jusqu'à 1.000 mètres
d'altitude (Parking du Dos d'Ane).
En captivité, il est complètement apprivoisé
au bout de 2 mois et se laisse prendre et montrer au public sans aucune
peur.
- Ce reptile est très souvent affecté d'une
maladie virale mortelle, qui affecte ses yeux puis envahit l'ensemble du
système respiratoire. Ils sont décimés par les chats
qui les chassent dans les arbres en milieu naturel comme en milieu urbain.
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Mimétisme et chasse à
l'affût
Ce sont de grands consommateurs d'insectes. En adaptant
leurs couleurs au milieu environnant, ils deviennent pratiquement invisibles
et peuvent ainsi s'approcher très près de leurs proies avec
des mouvements d'une infinie lenteur. Ils les attrapent en projetant leur
langue engluée de salive. Leurs yeux indépendants, leurs
pattes transformées en pinces pour s'accrocher aux branches des
arbres, leur queue préhensile et leur mimétisme en font de
redoutables chasseurs et des animaux remarquablement adaptés à
la vie arboricole.
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Femelle en train d'attraper un insecte
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Protection par arrêté
ministériel
Ayant été pourchassés pendant de
nombreuses années, ils ont failli disparaître de l'île,
jusqu'à ce qu'ils soient protégés par arrêté
ministériel. Cependant leurs populations sont très fragilisées
par les trop nombreux incendies volontaires qui détruisent leur
milieu de vie (Etang de St Paul), par l'emploi abusif des insecticides
et par les défrichements intensifs.
Droits d'auteurs
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