D'après les travaux de Raymond Mamet qui remontent
à 1954 (The Mauritius Institute Bulletin, Vol III, Part 4, 1954),
l'île de La Réunion est pauvre en espèces de fourmis.
Avec les recherches de ces dernières années, on dénombre
15 espèces, dont 2 seulement sont endémiques. Par contre
l'île Maurice en possède 40, dont 11 endémiques et
l'île Rodrigues 8, dont 4 sont endémiques.
Pour ce qui concerne l'île de La Réunion,
les espèces présentes le sont par importations, liées
principalement aux activités humaines. C'est
ainsi qu'en 2000, j'ai pu constater l'arrivée d'une nouvelle espèce
en provenance de l'Inde (région du Goudjerat), dans un container.
Lors de son ouverture par les douanes du Port, une importante colonie de
fourmis noires, énormes, s'en échappait et disparaissait
dans la nature, avec ses larves, ses sexués et tout le couvain.
L'espèce, du genre Camponotus, est à déterminer.
Les sexués mesurent 2 cm., les soldats, 1,5 cm., les ouvrières
sont très petites, 5 mm.
Sur les 15 espèces inventoriées, 6 vivent
dans l’environnement humain. La plupart sont des
"pestes entomologiques", à vastes répartitions géographiques
:
- La petite fourmi “l’éther”, dont l’odeur rappelle
ce produit quand on l'écrase.
- La fourmi “grand galop” Camponotus maculatus
en voie de disparition.
- La cruelle fourmi “rouge” Solenopsis geminata,
qui fait cruellement souffrir les coupeurs de canne à sucre.
- La fourmi “noire” Monomorium floricola qui piquent
aussi très fort.
- La petite fourmi "noire" Pheidole megacephala qui
ne pique pas mais mange tout dans la maison.
Sous-famille des Ponerinae | Réunion | Maurice | Rodrigues | Autres régions |
Leptogenys maxillosa Smith var. vinsonella Dufour |
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Seychelles |
Sous-famille des Mymicinae |
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Pheidole megacephala Fabricius |
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Cosmopolite |
Pheidole megacephala Fabricius var. picata Forel |
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Madagascar |
Monomorium floricola Jerdon |
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Cosmopolite | |
Solenopsis geminata Fabricius |
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Pantropicale |
Strumigenys raymondi Donis |
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Sous-famille des Dolichoderinae |
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Technomyrmex detorquens Walker |
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Cosmopolite |
Tapinoma melanocephalum Fabricius |
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Pantropicale |
Sous-famille des Formicinae |
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Anoplolepis longipes Jerdon |
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Cosmopolite |
Plagiolepis alluaudi Emery |
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Prenolepis bourbonica Forel |
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Brachymyrmex cordemoyi Forel |
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Seychelles |
Camponotus maculatus Fabricius |
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Madagascar
Afrique de l'Est |
Camponotus sp. |
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Inde (Goudjrate) |
Paratrechina longicornis Latreille |
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Cosmopolite |
Total |
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Photos des fourmis de La Réunion | Construire une fourmilière artificielle |
~ A propos des fourmis ~
Ce sont des Hyménoptères
Avec les abeilles et les guêpes, les fourmis font
partie de la famille des Hyménoptères, c'est à dire
des insectes dont les deux paires d'ailes sont membraneuses et fines (chez
les fourmis, ce ne sont que les sexués, mâles et femelles,
qui portent des ailes).
Elles vivent en société
La plupart des insectes ont des moeurs solitaires. Mais
les fourmis, les termites, les abeilles et certaines espèces de
guêpes vivent en société. Ces insectes, incapables
de vivre seuls, forment de vastes cités structurées et hiérarchisées,
où chaque individu a sa place et un rôle à jouer.
Les cités des fourmis
Les fourmis ne construisent pas de cités élaborées
comme les guêpes, les abeilles ou les termites. Selon les espèces,
elles vivent dans le sol, sous un caillou, dans le bois mort ou dans les
arbres.Certaines fourmis arboricoles construisent leurs nids dans les arbres,
en cousant les feuilles entre elles ou en élaborant une architecture
faite de grains de sable, de salive et de déjections. D'autres,
comme les célèbres fourmis “légionnaires” d’Afrique,
n'ont pas de nid et se déplacent par centaines de milliers d'individus
sur de vastes territoires, à la manière des nomades.
La fourmilière classique est constituée
par un ensemble de cellules réunies entre elles par un réseau
complexe de galeries qui peut être très important. Dans ces
cellules, les fourmis déposent les oeufs, les larves et les nymphes.
Elles y stockent des graines, mais s’en servent aussi comme zones de repos et de ponte. Les cellules les plus éloignées font souvent office de dépôtoires et de cimetières.
Les habitants de la fourmilière
Une fourmilière peut abriter de 50.000 à
plus de 1.000.000 individus, autant qu’une grande ville, ce qui est considérable.
Elle est constituée par des individus bien différenciés
tant au niveau physique qu’au niveau des comportements et des tâches
à accomplir. On les sélectionne en castes :
-La reine
Elle est nettement plus grosse que les autres fourmis.
Son rôle se résume essentiellement à pondre des oeufs.
Contrairement à ce qui se passe chez les abeilles, où la
reine est unique, il est commun de dénombrer plusieurs reines dans
des fourmilières adultes. On parle alors de fourmis polygines.
-Les ouvrières
Elles forment la majorité des habitants de la
cité. Ce sont des femelles dont les organes reproducteurs sont atrophiés
et, signe distinctif, elles n'ont pas d'ailes. Elles s’occupent de toutes
les tâches que nécessite la vie de la fourmilière :
- Organiser les espaces |
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-Les soldats
Ils sont plus massifs que les ouvrières, et possèdent
souvent de grosses mandibules. Comme les ouvrières, ils ne possèdent
pas d'ailes. Ce sont des femelles dont les organes génitaux sont
atrophiés. Cependant certaines espèces de fourmis, comme
les Crematogaster n'ont pas de soldat dans la cité.
Leur rôle est de défendre la fourmilière,
et de transporter des charges lourdes. Mais certains, comme chez les fourmis
"Grand Galop" Camponotus maculatus, participent aux soins des larves,
et donnent à manger aux fourmis qui le demandent. Chez cette espèce,
qui est la plus grosse fourmi vivant à La Réunion, on peut
distinguer des formes intermédiaires entre la petite ouvrière
grêle et le puissant soldat.
-Les jeunes sexués
Ils sont facilement reconnaissables par leur plus grande
taille, par la présence de deux paires d’ailes membraneuses sur
le thorax et par 3 ocelles disposés en triangle sur le dessus de
la tête. Les femelles sont plus grosses que les mâles. Ce sont
les futurs rois et reines qui iront fonder de nouvelles colonies.
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-Le couvain
Il est constitué par les oeufs, les larves et
les nymphes. Au bout de quelques jours les oeufs donnent naissance à
des larves qui, bien nourries par les ouvrières pendant 15 jours
à 3 semaines, se transforment en nymphes. Pendant la nymphose, la
larve ne se nourrit plus. Son corps tout entier subit de profondes mutations
internes et externes, qui vont faire d'elle, petit à petit, une
fourmi.
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Il lui pousse des pattes et des antennes, et de petits yeux noirs apparaissent. Au moment de la nymphose, les larves de certaines espèces, comme la fourmi “Grand Galop” Camponotus maculatus, tissent un cocon protecteur, dans lequel elles se transforment en nymphes. Les fourmis Solenopsis geminata, Monomorium pharaonis et Pheidole megacephala, ne tissent pas de cocon, ce qui permet de suivre facilement le développement de la nymphe, jusqu’à sa transformation en fourmi adulte.
Détermination des castes
Elle se fait par les sécrétions hormonales
de la reine et des autres habitants de la cité.
Ces substances, qui sont ingérées au moment
du toilettage collectif, sont redistribuées à l'ensemble
de la colonie et au couvain, lors de la régurgitation alimentaire.
Elles influent donc sur le devenir des larves en favorisant ou en restreignant
le développement des organes génitaux.
Gestion des espaces
La plupart des espèces vivent dans le sol ou dans
un tronc d’arbre, où l’obscurité est totale. Pour se repérer
très exactement, elles imprègnent les parois des cellules
et des galeries d'odeurs différentes. Ces odeurs proviennent de
glandes spéciales disséminées sur le corps de la fourmi
et plus particulièrement sur l’abdomen (glandes de Dufour).
A chaque odeur correspond un message particulier qui
indique à la fourmi où elle se trouve et qui elle rencontre.
Ce sont les antennes qui détectent ces odeurs et qui, dans l'obscurité
des galeries, prennent le relais des yeux devenus inutiles.
On peut donc vraiment parler de gestion olfactive de
l'environnement.
Repères olfactifs
De même, quand elles partent en quête de
nourriture, elles sont reliées constamment à la cité
souterraine par un cordon olfactif qu’elles tracent sur le sol au fur et
à mesure qu'elles explorent le terrain. Ces odeurs, appelées
"phéromones de trace", leur permettent de retrouver facilement la
fourmilière ou la nourriture à emporter, et cela grâce
aux antennes qui les détectent. Ceci explique pourquoi on les voit
souvent marcher l'une derrière l'autre et dans les deux sens.
Marquage du territoire
Les fourmis ont besoin de vastes espaces de chasse et
de cueillette situés autour de la colonie afin d'assurer l'approvisionnement
en nourriture. Des marqueurs olfactifs sont disposés sur l'ensemble
du territoire, indiquant les frontières et les "no man's land".
Dans cet espace sont prévus des zones faisant
office de cimetières et de dépôtoires. Les ouvrières
viennent y déposer les cadavres de fourmis et toutes les substances
animales ou végétales qu'elles ne désirent pas conserver
à l'intérieur de la cité.
Dans les guerres incessantes qu'elles se livrent entre
espèces différentes, le marquage du territoire est très
important. Il permet de définir des "no man's land", où l'on
observe souvent les cadavres mutilés des ennemis, et de mettre en
place des stratégies d'attaques et de diversions.
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Moyens de défense
Les fourmis, comme l'ensemble des Hyménoptères,
ont inventé des moyens de défense et d'attaque très
sophistiqués.
-Moyens mécaniques
Ce sont les mandibules des soldats qui sont souvent très
développées. Elles peuvent couper, découper, arracher
ou fixer solidement les ennemis au sol, pour être tués ou
dévorés.
-Moyens chimiques
Par projection et vaporisation d'acide formique sur les
envahisseurs, et par injection de venin chez les fourmis munies d'un aiguillon
au bout de l'abdomen. C'est surtout de l'acide formique concentré,
qui occasionne des brûlures très vives chez les humains, et
qui est mortel ches les Arthropodes. A La Réunion on redoute ce
genre de fourmi qui est abondant sur la côte Est, tout particulièrement
dans les champs de canne à sucre et dans les jardins créoles
(Solenopsis geminata).
-La loi du plus grand nombre
Ce n'est pas forcément la taille ou les attributs
physiques qui permettent la victoire, c'est souvent le nombre d'attaquants.
C'est particulièrement vrai pour les fourmis Pheidole megacephala
qui ne sont pas munies d'aiguillons et ne vaporisent pas d'acide formique.
Pourtant elles tiennent tête aux terribles fourmis rouges Solenopsis
geminata, si agressives. Leur victoire est le fait d'un nombre considérable
d'ouvrières et de soldats qui viennent combattre leurs ennemis.
-Remarque
Il faut noter que les fourmis ne sont jamais agressives
entre elles. C'est uniquement la présence de fourmis étrangères
et de dangers immédiats qui déclenchent en elles des attitudes
agressives et dévastatrices, comme on peut les observer quotiennement
chez les humains.
Reconnaissance coloniale
Chaque espèce de fourmi a une odeur typique, c'est
l'odeur coloniale. Cette odeur est donnée par la reine à
l’ensemble de la cité. En se “sentant” par les antennes, les fourmis
reconnaissent leur appartenance à la même colonie ou détectent
la présence d'une fourmi étrangère, et c'est alors
l’alerte générale.
Reconnaissance individuelle
De même, par les antennes, les habitants de la
cité s’identifient entre eux : l’odeur d’un soldat n’est pas celle
d’une ouvrière, de la reine, d’une larve, d’un oeuf ou d’une nymphe.
C'est la raison pour laquelle, les fourmis qui se rencontrent
semblent "s'embrasser", alors qu'elle ne font que se présenter leur
"carte d'identité" olfactive.
Le langage
Tous les êtres vivants qui vivent en société
ont besoin d'un langage de communication. C'est aussi le cas des fourmis
qui ont plusieurs façons pour communiquer entre elles :
-Par messages d'attitudes
C'est un langage usité en extérieur, à
la lumière du jour, pour exprimer l'agressivité, la supériorité,
le danger. La fourmi grimpe sur un monticule, se dresse sur ses pattes,
et présente des signes d'agitation, d'intimidation ou de nervosité.
-Par messages sonores
Saisies de tremblements rapides et de saccades, elles
frappent le sol de leur tête. Certaines espèces émettent
des stridulations. Ces messages sont essentiellement produits en cas de
danger.
-Par messages chimiques
Les fourmis se servent surtout du langage olfactif antennal
pour communiquer et informer, car c'est le langage le plus élaboré.
Leurs antennes produisent et détectent des messages chimiques correspondant
à des situations fondamentales (avertissement d’un danger, découverte
de nourriture, désir de se faire nourrir ou de se faire nettoyer,
départ pour un combat ou abandon du nid, etc.).
Certaines espèces ont un langage très élaboré,
comme les fourmis tisserandes d'Afrique, avec une sorte de "syntaxe" graduelle
des messages chimiques. On considère qu'elles sont capables d'exprimer
plus d'une cinquantaine de messages.
L'alimentation
Les fourmis ont des régimes alimentaires très
variés. La plupart sont omnivores, c'est à dire qu'elles
mangent aussi bien des végétaux que des protéines
animales, mais bon nombre sont granivores, nectarivores, carnassières
ou strictement végétariennes. Dans l'ensemble ce sont de
terribles prédatrices des insectes et des Arthropodes.
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L'alimentation collective ou
trophallaxie
L’estomac des fourmis comprend deux parties dont un jabot,
ou estomac collectif, qui sert à nourrir l’ensemble de la colonie
par régurgitation du contenu stomacal (trophallaxie). Cette nourriture
prédigérée est régurgitée dans la bouche
des larves ou des adultes qui la demande. Elle contient le résultat
du toilettage incessant qu’elles se prodiguent et qui véhicule les
hormones qui déterminent les castes.
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Elevage de pucerons
De nombreuses espèces de fourmis ont développé
l'élevage d'autres insectes pour leurs besoins personnels. C'est
ainsi que les Pheidole megacephala comme bien d'autres espèces,
ont mis au point l'élevage de pucerons.
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- Les pucerons sont des Hémiptères, dont
la bouche
est transformée en un stylet piqueur qu'ils enfoncent dans la plante pour se nourrir de sa sève. - Les fourmis, très friandes des exudats qu'ils
rejettent
- C'est pour ces raisons que l'on peut souvent observer
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Elevage de champignons
Dans les zones tropicales du nouveau monde (Amérique
du Sud), certaines espèces de fourmis cultivent des champignons
pour leur consommation personnelle. Ce sont des fourmis champignonistes.Elles
découpent les feuilles des arbres en minuscules vignettes qu'elles
ramènent à la fourmilière, pour constituer un compost
sur lequel elles font pousser de minuscules champignons qui serviront à
leur alimentation. Très à la mode actuellement dans les insectariums
européens, parce que spectaculaires, ces fourmis sont de grandes
défoliatrices. Elles occasionnent des dégats importants aux
arbres et sont considérées comme des ravageuses.
Fourmis "réservoirs"
Dans les zones désertiques d'Australie et d'Amérique
du sud, afin de résister aux très longues périodes
de sécheresse, des fourmis ont développé une manière
très originale pour conserver et stocker leurs liquides nutritifs.
Certaines de leurs compagnes se gavent de nourriture,
quand elle est disponible et, l'estomac hypertrophié, elles s'accrochent
au plafond des cellules de stockage des aliments. Par régurgitation
elles redonnent à chacune, selon ses besoins, les précieux
liquides nuritifs qu'elles ont emmagasiné dans leur jabot.
Plantes myrmécophiles
Des plantes tropicales d'Afrique et d'Amérique
latine, ont développé dans leurs tiges et dans leurs racines
des excroissances importantes et creuses qui permettent à certaines
espèces de fourmis de venir y faire leurs nids. Cette adaptation
s'appelle une "coévolution". C'est à dire une évolution
commune entre deux êtres vivants qui ont besoin l'un de l'autre pour
vivre et se développer.
Si la plante assure le logement, les fourmis, en revanche,
la débarrassent de tous les insectes qui veulent dévorer
ses feuilles.
Ces plantes n'existent pas naturellement à La Réunion. On peut cependant les découvrir au Conservatoire Botanique de Mascarin de St Leu, où elles sont en présentation.
Fondation d’une nouvelle colonie
Au printemps et en début d'été,
après une chaude journée, on peut voir des fourmis ailées
sortir en grand nombre du sol. Ce sont des sexués mâles et
femelles qui quittent la fourmilière pour s'accoupler pendant le
vol nuptial. Les femelles, souvent fécondées par plusieurs
mâles, s'abattent ensuite sur le sol, brisent leurs ailes et cherchent
à s'enterrer le plus vite possible pour échapper à
leurs nombreux ennemis. Les mâles, quant à eux, meurent au
bout de quelques heures.
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La femelle ainsi fécondée pour toute sa vie, creuse une cellule étanche à toute intrusion, dans laquelle elle va pondre ses premiers oeufs. C'est une période très dure pour elle, car elle est seule, sans nourriture et sans aucune aide. Beaucoup de reines meurent à cette étape de leur vie. Les plus robustes survivent en consommant leurs graisses internes et en mangeant une partie des oeufs.
Au bout de quelques jours les oeufs donnent des larves.
La reine les nourrit en régurgitant de la nourriture prédigérée
qu'elle a dans son estomac. Les nymphes arrivées à leur stade
final, sont léchées et stimulées par la reine. Elles
"s'éveillent", bougent les pattes et se mettent à marcher.
Au bout de quelques jours, ces jeunes fourmis, qui sont toutes des ouvrières,
vont commencer à aider la reine dans ses tâches domestiques.
Petit à petit, la reine se consacrera essentiellement à la
ponte. La petite cité s'ouvre sur le monde extérieur avec
l'apparition des premiers soldats.
Selon les espèces, les reines vivent 5 ans, 10
ans, voir plus. Quant aux soldats et aux ouvrières, leur vie est
nettement plus courtes, quelques mois, voir une année.
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Rôle des fourmis dans la
nature
Leur rôle est très important dans la nature,
car elles participent à des fonctions essentielles pour la vie des
écosystèmes
-Pollinisation
Avides de nectar, de graines et de pollen, elles ne participent
que faiblement à la pollinisation des fleurs. Mais, à La
Réunion, elles aident, semble-t-il, à la pollinisation des
orchidées sauvages.
-Aération du sol
En creusant des galeries, avec les vers de terre, elles
aident à l'aération du sol.
-Rôle de fossoyeur
Les espèces carnassières et omnivores,
contribuent à la disparition des petits cadavres d'animaux et à
leur enfouissement.
-Limitation des populations d'Arthropodes
Dans les écosystèmes, avec les guêpes,
elles contribuent largement à la limitation des populations de chenilles
défoliatrices qui s'attaquent aux plantes ayant un intérêt
agronomique pour l'homme.
Bien que leurs actions positives soient totalement méconnues
par les humains, elles n'en demeurent pas moins des aides précieuses
pour les agriculteurs.
Droits d'auteurs
-Les textes et les photos sont la propriété
de l'auteur. Pour toute utilisation, une entente préalable est nécessaire.
-Les dessins qui illustrent ce document ont été
extraits de l'ouvrage "La vie des Fourmis", F. Dumail et M. Jay, Editeur
Nathan/Mode en poche, 1984. Pour les besoins de la présentation,
ils ont été remaniés et coloriés. En aucun
cas ils ne peuvent être reproduits sans le consentement de leurs
auteurs.