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mâle |
Asclepias curassavica |
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sur les nervures Cu1b |
chrysalide |
Biologie
La chenille vit sur les Asclepiadacées dont Asclepias
curassavica, Gomphocarpus fruticosus et Gomphocarpus physocarpus.
Les populations de cette espèce comme celles de nombreuses autres
espèces à chenilles glabres, sont décimées
à l'état larvaire par la guêpe commune Polistes
hebraeus et par une virose mortelle. La femelle pond des oeufs
séparés sous les feuilles de la plante hôte. Le mâle
porte aux ailes postérieures, sur la 2ème nervure cubitale,
des écailles androchoniales qui émettent des phéromones
pour la reconnaissance sexuelle.
Répartition géographique
L'espèce a une très vaste répartition
géographique, car c'est un des principaux migrateurs au niveau mondial.
Son pays d'origine est le Mexique. Le papillon a atteint l'Amérique
du Nord et le Canada, l'Espagne et le Portugal, les îles Hawaïes,
l'Australie et les îles avoisinantes, l'île Maurice et depuis
1985, l'île de La Réunion. Il a été observé
pour la première fois par Messieurs Jean Claude Andérès
et Roland Goutay, à la Rivière St Etienne.
Il n'a pas encore été signalé à
Madagascar et en Afrique.
Distribution
L'adulte vole depuis le littoral jusqu'à 1.000
mètres. Comme pour son homologue Danaus
(Anosa) chrysippus ( Linné, 1758), son avenir est incertain.
En effet, outre sa compétition territoriale avec l'autre espèce,
sa présence est liée à celle de ses plantes hôtes
qui sont souvent détruites par les crues des rivières et
les actvités humaines, d'autant plus que ces essences végétales
ne sont pas très répandues. Les élevages que j'ai
développés à l'Insectarium du Port, sur plus de 8
ans, montrent une réelle fragilité de l'espèce par
rapport à Danaus chrysippus.
On peut donc dire que les populations de ce papillon,
sont fragilisées par des conditions écologiques incertaines
: prédation des chenilles par la guêpe Polistes hebraeus,
maladies virales mortelles pour les chenilles et destruction du milieu
de vie par les inondations, le pacage des bovins et les aménagements
paysagers.
Quelques sites
Rivière St Etienne (site détruit en 1998);
Déviation Barreau de l'Hermitage; Etang du Gol, vers ARDA; Etang
du Gol, zone gravières, fourrés à Schinus; Le Port,
Insectarium; Ravine Divon; Rivière des Galets, en amont et en aval
de la barrière; Rivière des Galets Village; Rivière
des Pluies, en aval du cap Soldat.
Bibliographie
Papilio plexippus Linné, 1758, Syst. nat.,
ed. 10.