- Une entomofaune très
mal connue
Si nous commençons à
avoir une bonne idée de la flore réunionnaise, de ses oiseaux,
de ses reptiles et de ses batraciens, nos connaissances sur l'entomofaune
sont très partielles, tant le sujet est vaste et les spécialistes
peu nombreux.
Les secteurs les mieux inventoriés
sont ceux des Lépidoptères (papillons de jour et de nuit),
des Coléoptères, des Fourmis, des Termites, des Libellules,
des Moustiques, des Punaises Hydrocorises, des Orthoptères (Grillons,
Sauterelles et Criquets) et des Scorpions. Par contre, le monde des Mouches,
des Punaises, des Guêpes, des Araignées (une révision
est en cours), et des Mille-Pattes est fort mal connu (en dehors des espèces
qui ont une incidence sur les cultures vivrières).
- Un patrimoine biologique mondial
à préserver
Les informations que nous possédons
sur les invertébrés font apparaître un endémisme
non négligeable en bien des secteurs.
Au fil des siècles, avant
la venue de l'homme, certains des insectes qui sont venus habiter l'île,
ont développé de nouveaux caractères stables, différents
de ceux de leurs ancêtres. C'est l'endémimse. La plupart de
ces insectes endémiques sont issus de la zone africano-malgache.
Ils font partie du patrimoine biologique mondial et devraient, à
ce titre, être mieux protégés qu'ils ne le sont actuellement
(bien que depuis quelques années des associations naturalistes et
certains organismes de l'Etat effectuent un travail remarquable).
La pression démographique
et les impératifs humains de développement sont un danger
réel pour une conservation durable du patrimoine biologique réunionnais.
- Les papillons de nuit, des
indicateurs biologiques à privilégier
Les dernières recherches
sur les papillons nocturnes font apparaître un taux d'endémisme
de 41 %, ce qui est non négligeable et qui placent les Hétérocères
comme bio-indicateurs à privilégier pour connaître
l'état des écosystèmes (à l'usage de ceux qui
font des inventaires faunistiques des milieux naturels).
- Les lois ne suffisent pas à
protéger les milieux naturels
Si les lois sont indispensables
pour définir le permis et le défendu, elles ne peuvent contraindre
les gens au respect de la nature. Seule une démarche personnelle
motivée amènera chacun à protéger son environnement.
Cette démarche sera réelle quand chaque individu aura vécu
une expérience forte de découverte des milieux naturels,
de leurs habitants et de l'importance des écosystèmes pour
un bon équilibre de la nature.
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