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~ Le développement larvaire ~
Il comprend 4 phases, que l'on appelle
des métamorphoses, pendant lesquelles l'apparence de l'insecte est
très différente.
1-L'oeuf
2-La chenille
3-La chrysalide
4-L'adulte
-Les insectes dont les larves ne ressemblent pas aux adultes ont des métamorphoses dites complètes (papillons, coléoptères, fourmis, abeilles, etc.). | |
Quand les larves ressemblent aux adultes, on parle d'insectes à métamorphoses progressives (sauterelles, phasmes, cancrelats, etc.) | |
Chez les papillons, la chenille
(phase larvaire) ne ressemble absolument pas au papillon
(phase adulte). Une étape intermédiaire apparaît en fin de cycle, c'est la "nymphose". Elle transforme la chenille en "chrysalide", qui donnera un peu plus tard l'insecte adulte. d'après K. Lampert in "Biologie der Schmetterlinge, Die Schmetterlinge Mitteleuropas" Dr. W. Forster |
La ponte
Après avoir été
fécondée lors de l'accouplement, qui peut durer plusieurs
heures, la femelle recherche avec ses antennes l'odeur de la plante hôte
pour pondre ses oeufs.
Elle choisit avec beaucoup de soins
les feuilles sur lesquelles elle pondra ses oeufs. Ils sont entourés
d'une substance gluante qui les colle à la feuille. Certaines espèces
pondent leurs oeufs sur les feuilles, d'autres sous les feuilles.
Afin d'éviter que la ponte ne soit mangée par les nombreux prédateurs qui habitent le site, la femelle ne pond pas tous ses oeufs sur la même feuille, ni sur la même plante. Il est à noter que les papillons de nuit pondent très souvent leurs oeufs groupés, sur les branches ou les feuilles.
Accouplement Ponte Oeuf fraîchement pondu
Développement de la chenille
Après 3 jours d'incubation,
une très petite chenille sort de l'oeuf. Elle dévore la coquille
de l'oeuf dont elle vient de s'extraire et commence à racler le
limbe de la feuille pour se nourrir. Pendant 3 semaines elle dévore
une grande quantité de feuilles. Elle grandit et grossit considérablement,
ce qui l'oblige à changer plusieurs fois de peau. Ce sont les mues.
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A la fin de cette période, elle cesse toutes ses activités. Elle ne mange plus, et cherche à quitter sa plante pour se chrysalider. C'est la nymphose.
Transformation en chrysalide
La chenille accroche très
solidement l'extrémité de son corps à un support,
en se servant de ses glandes salivaires et des glandes productrices de
soie. Puis elle se laisse pendre dans le vide. Petit à petit son
corps se boudine. De l'air est injecté sous sa peau, afin de la
décoller d'une autre enveloppe interne qui s'est formée depuis
plusieurs jours et qui est la chrysalide. Après une vingtaine d'heures,
la peau extérieure se fend au niveau du thorax et livre le passage
à la chrysalide encore molle.
Chrysalide de Danaus plexippus Chrysalide de Catopsilia thauruma
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Après leur phase de transformation,
les insectes adultes perforent le cocon, s'il est très épais,
avec un liquide issu d'une glande frontale qui est un véritable
solvant de la soie. Il n'ont pas besoin de se laisser pendre dans le vide
pour assurer l'étalement de leurs ailes. Cela se fait à même
le sol.
Souvent, au moment de la chrysalidation,
les chenilles changent de couleur et prennent des teintes plus foncées,
pour se confondre avec le substrat. Elles quittent leur milieu et vont
s'enterrer ou grimper sur une autre plante. C'est ainsi que l'on peut les
voir déambuler sur les chemins, à la recherche de l'endroit
adéquat pour se chrysalider.
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Sortie du papillon
Après sept à huit
jours de transformations internes importantes, la chenille devient petit
à petit un papillon. La cuticule de la chrysalide laisse deviner
les couleurs des ailes. Le papillon est maintenant prêt à
sortir de son enveloppe.
Une zone de fracture située
vers le thorax cède sous la pression de l'air que l'insecte injecte
petit à petit autour de son corps. Le papillon sort la tête
en premier en soulevant la cuticule, puis le thorax et, en se retournant,
l'abdomen. Peu de temps après, il rejette un liquide très
foncé, qui est le reliquat de toutes ses transformations. Son abdomen
distendu devient alors effilé et gracieux et ses ailes si ridiculement
petites et frippées, s'allongent comme par magie.
C'est une période délicate pendant laquelle le papillon est très vulnérable. Il suffit d'un coup de vent violent pour qu'il tombe et se fasse manger par les fourmis, du passage d'un oiseau, d'un lézard ou d'un caméléon pour être dévoré avant même d'avoir eu le temps de voler et de sentir la liberté.
Dès leur premier envol, les
papillons cherchent à se nourrir du nectar des fleurs. Leurs antennes
et leurs yeux composés les aident à rechercher les plantes
à fleurs adéquates. Mais ils ne se nourrissent pas uniquement
que du nectar des fleurs. Ils recherchent les exudats riches en matières
organiques qui suintent de l'humus, ou les oligo-éléments
qui sont sécrétés par les pores nectarifères
des plantes.
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Ayant acquis suffisamment de force,
ils se mettent à la recherche d'un partenaire sexuel pour s'accoupler.
Il peut y avoir de fortes différences entre les mâles et les
femelles (dimorphisme sexuel), comme il peut ne pas y en avoir. Les insectes
se repèrent par les couleurs de leurs ailes, la manière de
voler et de se comporter et par l'émission de phéromones
sexuelles (qui sont des odeurs spécifiques aux mâles et spécifiques
aux femelles).
Comme la durée de vie de
ces charmants insectes est réduite (quelques jours à quelques
semaines), les femelles doivent s'accoupler rapidement pour pondre un maximum
d'oeufs. Elles peuvent être fécondées jusqu'à
6 fois et pondre 1 à 2 milliers d'oeufs au cours de leur vie. Les
mâles, d'une façon générale, ont une durée
de vie plus courte.
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